Publié dans Culture

Photographie - Emmanuelle Andrianjafy, lauréate du Prix Quai Branly 2025

Publié le mardi, 08 juillet 2025

La photographe malagasy Emmanuelle Andrianjafy, née en 1983, a été désignée lauréate du prestigieux Prix pour la photographie 2025 du musée du Quai Branly - Jacques Chirac. Ce prix, qui célèbre l’excellence de la création contemporaine à l’échelle internationale, met en lumière le projet « The Maze », une œuvre qui a captivé le jury par son intensité émotionnelle et sa richesse narrative. 

 

Avec « The Maze », cette artiste plonge dans un univers intime profondément marqué par ses origines malagasy, tout en abordant les transformations complexes de son pays. Résidente à Nairobi, capitale du Kenya depuis plus de vingt ans, elle tisse un dialogue entre ses souvenirs et la réalité actuelle de Madagascar, proposant une vision singulière, loin des clichés touristiques ou idéalisés. Son approche crée un véritable labyrinthe introspectif, où se mêlent réminiscences, silences et contrastes. Chaque photographie devient une étape de cette exploration personnelle, invitant le public à voyager dans un espace émotionnel intense et inattendu. 

Plutôt que de s’appuyer sur des représentations pittoresques, Emmanuelle Andrianjafy privilégie une narration dense et subtile, laissant les détails et les silences parler d’eux-mêmes. Son travail met en lumière une mémoire vivante et vibrante, qui reflète la complexité de Madagascar : ses éclats comme ses absences. A travers son regard authentique, elle évite toute simplification pour nourrir une réflexion profonde sur l’identité, la distance et les liens affectifs qu’elle conserve avec son pays natal. Son œuvre s’inscrit ainsi dans une tradition photographique destinée à émouvoir plus qu’à simplement représenter. 

Depuis sa création en 2008, le Prix pour la photographie du musée du Quai Branly - Jacques Chirac a soutenu 47 projets, offrant à des artistes émergents une plateforme essentielle pour gagner en visibilité. Cette initiative a enrichi les collections nationales, tout en valorisant la diversité des voix dans la photographie contemporaine. La victoire d’Andrianjafy marque une étape importante pour la scène photographique malagasy, encore sous-représentée au niveau international. Elle reflète l’énergie et la richesse de cette scène artistique qui, à travers ses œuvres, entretient un dialogue profond avec son territoire et ses créateurs. Ce prix dépasse la simple reconnaissance individuelle en invitant à explorer Madagascar sous un prisme inédit, sincère et humaniste. Avec son œuvre, Emmanuelle Andrianjafy propose une interprétation sensible et engageante de son pays, démontrant que la photographie peut être un puissant outil de mémoire, d’émotion et de connexion. Sa démarche témoigne de la force d’un regard singulier, ancré dans la complexité et la beauté de Madagascar.

 

Si.R

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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